Randonnée à Noirmoutier - groupe des 10 km – 24 mai 2019
En ce jour de sortie de tous les groupes de randonneurs nous débutons notre itinéraire côté ouest au port Morin et partons vers les marais salants (photos), un paysage qui nous accompagnera durant plus de la moitié du parcours. Après les marais salants nous traverserons l’Epine, la Cosse, Saint-Jean, puis retrouverons le rivage à la plage de La Bosse, traverserons la forêt domaniale, admirerons au passage le moulin de La Bosse (photos) pour finir au port de plaisance, notre point de départ.
Ce sera une marche agréable par beau temps (photos) et bien sûr un vent quasi permanent pour finalement retrouver les autres marcheurs pour un apéro général très apprécié au bois de La Chaise où aura lieu le pique-nique convivial.
Et ces moments festifs auront une suite dans l’après-midi sous la forme d’une intéressante présentation de l’ostréiculture à Noirmoutier (disparition en 1970 de l'huître portugaise, Crassostrea angulata,remplacée par la « japonaise » Crassostrea gigas– diverses opérations de l’activité)et d’une délicieuse dégustation d’huîtres accompagnée du classique verre de Muscadet.
Béatrice – Henri – Gilles
Noirmoutier en quelques lignes
Contrastant avec son apparence paisible d’aujourd’hui, l'histoire de Noirmoutier n’est ni calme ni sereine mais égrène de nombreux épisodes de pillages, de batailles, de débarquements, révélant de fait un caractère indomptable.
Des nombreux monuments mégalithiques, parfois submergés de nos jours, attestent que l'île était habitée à l'époque préhistorique ; la plus ancienne mention connue de l'île de Noirmoutier dans un texte remonte à la fin du 7ème siècle; elle s'appelait alors l'île d'Her (insula Heri); un nouveau monastère fut créé, nommé Heri monasterium, Hermoutier, puis Nermoutier, d'où provient le nom moderne.
C’est tout au long du 9èmesiècle que sévissent les incursions des Vikings. Une première fortification fut alors édifiée pour la protection de l’abbaye et de la population (castrum en terre). L’île fit ensuite partie de diverses seigneuries. Le château (photo) date de la fin du 12èmesiècle : un donjon massif rectangulaire, des tourelles et des meurtrières. Il résista aux attaques anglaises (1342, 1360 et 1386) puis aux Espagnols (1524 et 1588) mais céda devant les troupes hollandaises de l'amiral Tromp en 1674. D’âpres combats eurent lieu pendant la période révolutionnaire… Il servit ensuite de prison militaire, en particulier pendant la Révolution et la Commune en 1871. Aujourd'hui, il abrite l'association "Les amis de Noirmoutier" qui conserve toutes les archives de l'île et un musée.
Vers la fin du 7èmesiècle le moine Saint-Philibert arriva sur l'île et encouragea la population à mettre son sol en valeur. Des travaux de drainage, à la suite de ceux déjà entrepris par les moines bénédictins, permirent de transformer les marais humides en marais salants (1500 tonnes de sel marin par an de nos jours). Une exploitation du sel marin s’organise et la “fleur de sel“ devient l’“or blanc“ de Noirmoutier.
Dès le Moyen-Age, on a construit des digues pour consolider et agrandir l’île. A partir du 17èmesiècle, des centaines d'hectares furent asséchés, selon des techniques issues des procédés flamands et la création de polders se poursuit au 19èmesiècle ; les terres ainsi gagnées sur la mer (surface totale actuelle : 48 km2) furent vouées à la culture céréalière ou au pâturage, d'autres furent laissées en eau pour l’activité salinicole. D’autres activités se développèrent ensuite, au 20èmesiècle, comme l’ostréiculture (14 000 tonnes/an – une centaine de saulniers) et, bien sûr, le tourisme.
Béatrice – Henri – Gilles