Randonnée du groupe des 10 km
Portillon, Sèvre et campagne – 25 février 2022
Bref compte rendu de la rando
Le car nous débarque à Portillon au sud-est de Vertou ; ce n’est pas si aisé pour le chauffeur car le parking est bien chargé en ce début d’après-midi. Le parcours débute par la traversée du pont de Portillon et ensuite la berge de la Sèvre nantaise en passant par le hameau de la Ville Bachelier. Il fait beau mais les pluies récentes ont jalonné les deux premiers kilomètres de passages boueux ; heureusement, dans ces passages, pas d’axels ni de “saltos“ ratés à déplorer dans le groupe ! Nous quittons alors la rivière pour « grimper“ dans la campagne avant d’entamer une longue descente qui nous ramène au bord de la rivière. C’est là que nous longeons le vaste domaine des Hauts-Thébaudières. Ce sera ensuite le port de La Ramée (arrêt pour photo de groupe) puis le village du même nom. Une belle traversée de campagne avec vignes nous amènera jusqu’à la Bouteillerie en passant tout près de la Ville Henri… Il s’ensuivra un cheminement campagnard agréable avec des vignes qui nous permettra de “gagner en hauteur“ jusqu’au village du Pas Baril, à 40 m d’altitude, notre point culminant ! Et c’est là que nous filerons plein sud vers la Cassardière et le village de la Grande Noë que nous traversons. Et rien d’étonnant, après la Ville Henri, à ce que Henri, notre guide du jour, nous fasse passer par le hameau de la Bretonnière ! Tiens ! Comme c’est curieux ! Après les villages du Pâtis Forget et de Pierre Percée nous serons en vue de l’hippodrome puis du pont de Portillon. Voilà donc encore un itinéraire qu’on aime bien faire et refaire et où les paysages champêtres de nos contrées, les vignes et, bien sûr, la Sèvre nantaise sont à l’honneur.
Le Portillon
Depuis le pont du Portillon on a un beau point de vue sur le château de la Frémoire qui surplombe la Sèvre. L’endroit est agréable et fréquenté par les promeneurs, les randonneurs, les pêcheurs. Le château, en partie détruit par un incendie lors des combats de 1793, abrite désormais un pôle viticole (visite et dégustation durant les Journées du patrimoine) : le syndicat des producteurs de vin ou “Maison des Appellations“. A l’hippodrome ont lieu fin août les courses hippiques de Vertou. Portillon c’est aussi une des extrémités du sentier d’interprétation – sur 8 km avec 17 panneaux explicatifs, principalement en bord de Sèvre -l’autre étant à la Cale de Beautour. Il y est question de la Sèvre, des crues, des prairies inondables, de l’érosion des berges, de la navigation, de la pêche, des bateaux-lavoirs, de l’importance du vignoble, de points de vue historiques, des demeures vertaviennes…
La Sèvre Nantaise
La Sèvre nantaise est le dernier grand affluent de la Loire. Ses sources, localisées sur les communes du Beugnon et de Neuvy-Bouin, se situent à 215 m d'altitude sur une crête, bien nommée “le château d'eau des Deux-Sèvres“. La rivière a un parcours sinueux de près de 140 km qui traverse les départements des Deux-Sèvres, de la Vendée, du Maine-et-Loire et de la Loire-Atlantique où elle se jette dans la Loire à Nantes au Pont Rousseau.
La rivière est navigable du pont de Monnières au confluent avec la Loire, soit 21 km. Il y a deux ouvrages à franchir, le barrage de Pont-Rousseau et l'écluse de Vertou. Elle a permis de transporter vin et sable vers l'aval, céréales, chaux, bois et pierre vers l'amont. Un service de bateaux a permis de transporter des passagers de 1899 à 1960. De nos jours, il n'y a plus qu'une navigation de plaisance.
Depuis l’époque médiévale, jusqu’à 143 moulins et industries hydrauliques ont été installés sur ses rives. Cette densité rend compte de l’importance de l’énergie hydraulique au cours des siècles passés. Ces établissements jouaient un rôle majeur dans l’activité économique du territoire : production de farine, de papier, et d’électricité pour divers usages. Certains de ces moulins, qu’ils soient restaurés ou non, constituent un patrimoine traditionnel apprécié et participant, avec les belles lumières de la rivière et l’écrin de verdure de ses rives, au charme de ces paysages.
La Ramée
C’est un hameau sur les bords de la Sèvre nantaise au sud de Vertou avec un petit port de plaisance. Le mot fait référence à un endroit boisé et ombragé. Nous l’avions décrit en 2019 comme “un havre de paix, un endroit romantique propice à une pause tranquille ou à une promenade sur les berges sauvages de la rivière“. Près du pont de la Ramée se trouve la confluence avec la Maine (cf. muscadet de Sèvre-et-Maine). Jusqu’au 19è s. il y avait là une activité importante, en partaient des gabares chargées de fûts de vin et d’eau de vie, y arrivaient des chargements de céréales, de chaux, de bois. Un bac très fréquenté était en service avant la construction d’un pont.
Le castor
Le site de la Ramée est apprécié du castor, le plus gros mammifère rongeur d’Europe, dont l’activité se déploie surtout la nuit. L’animal a bénéficié d’opérations de réintroduction dans les années 70. Il est, avec la loutre, une espèce protégée emblématique de la Loire, des îles et des zones humides et particulièrement de la Sèvre nantaise. Le retour de l’espèce vers l’aval du bassin de la Loire a été observé pour la première fois en Loire-Atlantique en 1998. C’est une espèce autochtone et pas une espèce invasive comme le ragondin.
Domaine des Hauts-Thébaudières
Ce domaine de 12 ha appartenant à la ville de Vertou est un Institut médico-éducatif, autrefois préventorium antituberculeux puis centre d’accueil d’enfants handicapés et désormais Instituts pour aveugles et déficients visuels, et aussi pour déficients intellectuels.
Photos Béatrice et Gilles
Béatrice – Henri – Gérard – Gilles