Bref compte rendu de la première randonnée 2020/2021
Le départ est fixé à l’Escall. Après une nuit de tempête et de forte pluie, la météo annonçait encore de la pluie… Mais, cette fois encore, c’est le soleil qui est au rendez-vous ! Cette première rando est une fête pour nous : d’abord la joie de se retrouver après une si longue interruption due aux contraintes sanitaires de lutte contre ce si sournois virus. C’est aussi la joie d’accueillir de nouveaux venus dans notre groupe. La dernière rando avait eu lieu le 6 mars ; les suivantes ont été annulées de même que la grande exposition de l’association le 13 mars… Le service des cars étant interrompu pour des raisons évidentes durant cette période, ce sera donc une double boucle de près de 10 km sur le territoire communal de Saint-Sébastien en respectant les consignes, en particulier le port du masque.
Nos pas nous mènent aux quartiers de La Goulonnière puis aux Savarières. C’est là qu’on pique vers le sud pour se rapprocher du périphérique que nous longerons avant de passer de l’autre côté. Il s’agira alors de décrire une boucle, d’abord en direction du Portereau des Landes et des Chalonges, puis de traverser le bois des Gripots et de retraverser le boulevard au même endroit. Nous marchons ensuite dans les quartiers de la Profondine puis de l’Ouche Quinet. Nous longerons finalement la voie ferrée Nantes-Clisson avant de retrouver l’Escall. C’est un itinéraire intéressant qui permet de découvrir ou redécouvrir des quartiers de notre ville souvent méconnus et, aussi, sur près du tiers du parcours, ses espaces boisés préservés.
Quelques mots sur Saint-Sébastien
Le compte rendu de la rando du 20 décembre 2019 donnait quelques éléments sur notre ville. Résumons-les. Le bourg ancien s’appelait d’abord “Aigne“ puis St-Sébastien d’Aignes puis St-Sébastien-lès-Nantes (“Sébastien“ durant la période révolutionnaire). C’est en 1919 que le conseil municipal se décide pour Saint-Sébastien-sur-Loire. Pendant longtemps il s’agit en fait de plusieurs petits villages et le territoire communal s’étend jusqu’à Pirmil. Malgré son site en bord de Loire et ses îles, la commune n’a eu longtemps que peu de rapports avec le fleuve. En effet, ses habitants ne vivaient pas principalement de la pêche ou du trafic fluvial mais surtout des revenus de la terre et des cultures.
Il y avait une croyance ancestrale suivant laquelle la peste était transmise par les flèches décochées par un dieu irrité contre les hommes. Mais comme Sébastien, soldat romain chrétien, a survécu au supplice des flèches (vers l’an 300) il devient dès le Moyen-Age un symbole de protection contre la peste. Il est invoqué dès la fin du 7èmesiècle contre la peste à Rome et Pavie et même avec succès... C’est à partir du 14èmesiècle (cf.le terrible épisode de 1348) que toute l’Europe chrétienne s’en remet à lui. Des processions sont régulièrement organisées et aussi des pèlerinages. Le pèlerinage nantais est situé à un endroit du bord de Loire (qui deviendra un village, embryon du Saint-Sébastien d’aujourd’hui) est attesté depuis 1458 et Rabelais, médecin à Tours, en était informé et en parle dans son « Gargantua » de 1534.
Béatrice - Gérard - Henri - Gilles
Animateurs