Randonnée du groupe des 10 km à Saint-Colomban
- 10 janvier 2020
Saint-Colomban, soleil et boue
Après deux semaines de vacances, les randonneurs étaient heureux de se retrouver. Avec un beau soleil, nous avons randonné sur la commune de Saint-Colomban avec un circuit entre deux rivières, la Logne et la Boulogne, qui se jettent dans le lac de Grand-Lieu. Il a permis un beau coup d'œil sur de jolis manoirs et châteaux de la commune, sur des hameaux (la Mouchetière, de la Bertinière, le Coudroy) du pays Richeteau. En partant du stade omnisports de Saint-Colomban et en empruntant le chemin des Pouzinières, proche de la Logne, nous passons par le hameau de la Barbetière et arrivons à la Boulogne au moulin de Besson (photo). On pourra admirer le château de la Mouchetière (photo - gîte et vignoble de muscadet). Après une pause du côté du Petit Logis, l’itinéraire nous fait traverser la Boulogne et ensuite repasser sur l’autre rive au village de Pont James (photo) où se trouve une minoterie (photo). Le kilomètre 10 sera atteint en traversant la bourgade juste avant le retour au point de départ. Ce parcours emprunte principalement des chemins ruraux " avec beaucoup de boue !" (photos) et quelques tronçons de petites routes goudronnées bien tranquilles. Avec la difficulté du terrain nous avons mis un peu plus de temps qu’à l’accoutumée pour faire notre parcours. Et, en plus des lieux déjà cités, nous avons découvert des exploitations agricoles tournées vers l'élevage de bovins de race normande, de salers, de canards, de poneys, de chevaux puis une exploitation viticole.
Saint-Colomban dans l’Histoire de France
La commune (env. 3300 habitants) porte le nom du célèbre saint et évangélisateur irlandais du 6ème siècle, Saint-Colomban. Saint-Colomban se situe près du confluent de la Logne et de la Boulogne et à 10 km env. en amont du lac de Grand-Lieu où elles se jettent. Blason. Les deux burelles ondées d’azur évoquent les rivières, le cœur symbolise les Paydrets c’est-à-dire les habitants du pays de Retz, le buste du saint, blé et raisins rappellent la vocation agricole de la commune.
La famille d’un habitant de Saint-Colomban, bûcheron, fut l'une des cinquante familles fondatrices de Montréal, Canada, où elle partit s'installer au milieu des années 1650 ; elle fut célébrée comme telle par la mission des fêtes du 350ème anniversaire de la ville.
Saint-Colomban apparaît tragiquement dans l’histoire de France avec l’affrontement du 10 février 1794 entre troupes républicaines, qui viennent de subir plusieurs revers, et troupes de Charrette. Et c’est plutôt une victoire des républicains. Après cet épisode, qui s’est soldé par des centaines de victimes, il s’est produit un massacre de masse de civils à Pont-James (cf.plaque commémorative sur la façade du clocher, depuis 1947).
En 1832, Saint-Colomban se retrouve au centre d'une conspiration royaliste initiée par Marie-Caroline de Bourbon-Siciles (1798-1870), duchesse de Berry, décidée à faire reconnaître militairement les droits de son fils Henry (futur Comte de Chambord) à prétendre au trône de France occupé depuis juillet 1830 par Louis-Philippe d’Orléans) ; il s’agit en fait de soulever à nouveau la “Vendée militaire“.
La duchesse est hébergée par Hyacinthe de la Robrie, qui sera son plus fidèle soutien local, au château de La Mouchetière (édifié en 1781). A la fin mai, de violents combats sporadiques éclatent à Pont James et aux environs. Le 5 juin, des soldats du roi font irruption dans la cour du château et tuent Céline de La Robrie, la confondant avec la duchesse et aussi cinq métayers qui s’y trouvaient.La duchesse se réfugie à Nantes le 9 juin et y sera arrêtée en novembre, d’abord emprisonnée, puis définitivement exilée. Le corps de H. de la Robrie, devenuproscrit, sera retrouvé sans vie en octobre dans un fossé, près du village de la Lande à Saint-Colomban. Cette insurrection royaliste de 1832 est un échec.
Béatrice – Henri – Gérard - Gilles
Textes : Béatrice et Gilles Photos : Béatrice et Gérard