Randonnée du groupe des 10 km à Saint-Colomban
17 mars 2023
Compte rendu
Nous avons randonné sur la commune de Saint-Colomban avec un circuit entre deux rivières, la Logne et la Boulogne. La météo avait prévu de la pluie tout l’après-midi mais nous n’avons essuyé qu’une bonne grosse averse. En partant du stade omnisports Yannick Noah de Saint-Colomban et en empruntant vers le nord le chemin des Pouzinières, proche de la Logne, nous passons par le hameau de la Barbetière et arrivons à la rivière Boulogne au moulin de Besson, un site intéressant qui mérite un arrêt. L’itinéraire nous dirige alors vers le sud et on admire en passant le château de la Mouchetière. La pause se fera du côté du Petit Logis puis, au village de Pont James, nous retrouverons la Boulogne que nous traverserons. Là se trouve une importante minoterie. Le retour à Saint-Colomban se fera trois kms plus loin. La traversée du bourg nous permettra de rejoindre notre point de départ au stade où le car nous attendait. Ce parcours en boucle de 10,6 km emprunte principalement des chemins ruraux et quelques tronçons de petites routes goudronnées. Il a permis un beau coup d'œil sur des manoirs et châteaux, sur des hameaux comme la Mouchetière, la Bertinière ou le Coudroy. Il y a dans cette belle campagne des exploitations agricoles surtout tournées vers l'élevage ; on y voit bovins, poneys et chevaux, et des exploitations viticoles. Bref, ce fut un après-midi campagnard plutôt apprécié par la trentaine de randonneurs même si les nombreux passages boueux imposaient parfois un ralentissement, dans la marche mais pas dans les échanges animés attestant de la bonne humeur dans notre groupe…
Saint-Colomban
La commune (3300 habitants) tire son nom de "Colombanus" célèbre saint et moine évangéliste Irlandais du 6è s. Elle s’appelait Saint-Colombin jusqu'au décret du 26 mai 1972. Le territoire communal est traversé par deux rivières. La Boulogne (86 km) reçoit son affluent de la rive gauche, la Logne (33 km), avant de se jeter dans le lac de Grand-Lieu.
La paroisse de St Colomban fut fondée par les moines de Noirmoutier qui choisirent ce nom en mémoire du saint qui inspirait leurs règles de vie.L’église actuelle a été bâtie en 1855 pour remplacer le vieil édifice, lequel fut avec la cure les seuls bâtiments ayant résisté aux incendies lors du passage des colonnes infernales durant la révolution.
Le Moulin de Besson. Construit vers le 8è s. en schiste. Les moulins appartenaient au seigneur de Besson. A vent ou à eau, ils seront remplacés par des minoteries motorisées.
Saint-Colomban dans l’Histoire
La famille d’un bûcheron de Saint-Colomban fut l'une des cinquante familles fondatrices de Montréal, Canada, où elle partit s'installer en 1650 ; elle fut célébrée comme telle par la mission des fêtes du 350ème anniversaire de la ville.
Saint-Colomban apparaît tragiquement dans l’histoire de France avec l’affrontement du 10 février 1794 entre troupes républicaines, venant de subir plusieurs revers, et troupes de Charrette. Et ce fut plutôt une victoire des républicains. Après cet épisode, qui s’est soldé par des centaines de victimes, il s’est produit un massacre de masse de civils à Pont James (cf. plaque commémorative sur la façade du clocher, depuis 1947).
En 1832, Saint-Colomban se retrouve au centre d'une conspiration royaliste initiée par Marie-Caroline de Bourbon-Siciles (1798-1870), duchesse de Berry, décidée à faire reconnaître les droits de son fils Henry (futur comte de Chambord) à prétendre au trône de France occupé depuis juillet 1830 par Louis-Philippe d’Orléans ; il s’agit en fait de soulever à nouveau la “Vendée militaire“.
La duchesse est hébergée par Hyacinthe de la Robrie, son plus fidèle soutien local, au château de La Mouchetière (édifié en 1781). A la fin mai, de violents combats sporadiques éclatent à Pont James et aux environs. Le 5 juin, des soldats du roi font irruption dans la cour du château et tuent Céline de La Robrie, la confondant avec la duchesse et aussi cinq métayers qui s’y trouvaient. La duchesse se réfugie à Nantes le 9 juin et y sera arrêtée en novembre, d’abord emprisonnée, puis définitivement exilée. Le corps de H. de la Robrie, devenu proscrit, sera retrouvé sans vie en octobre dans un fossé, près du village de la Lande à Saint-Colomban. Cette insurrection royaliste de 1832 est un échec.
Henri – Béatrice - Gilles