Compte rendu
Le car nous dépose au nord-ouest de la ville et nous la traverserons en descendant vers la Loire, en passant par l’église Saint-Denis et son majestueux séquoia puis par un square où se trouve la fontaine Saint-Denis, un monument historique restauré. On rejoint ensuite la gare puis la rive de Loire, en fait le chemin de halage entre la voie ferrée et le fleuve que nous longerons sur un bon kilomètre, en passant par le site du Bout du Monde où se trouve le grand pont métallique sur le fleuve. Nous quitterons ensuite la rive pour grimper dans une combe boisée, une coulée, le long d’un ruisseau, petit mais à fort débit. Nous atteindrons des terres agricoles à plus de 70 m d’altitude. Le parcours, jusque-là un peu gras mais praticable, nous réservera plusieurs fois des passages boueux et souvent inondés où il fallait trouver son chemin rive gauche ou bien rive droite… Il n’y aura pas eu de pluie mais celles des jours précédents nous avaient ainsi concocté de nombreuses surprises. Chaussures montantes et bâton de marche semblent bien utiles une fois de plus ! C’est le circuit des coteaux et des coulées que nous suivons en partie. Quelques traversées de routes ont exigé des précautions. Les nombreux passages boueux ont conduit à ralentir l’allure, de plus la traversée au fond de la coulée de Rochart semblant aléatoire, décision est prise d’écourter notre parcours. Après les villages de la Chesnaie et de la Citrie nous ne prolongerons -donc pas vers le Libeau. Un bref arrêt a permis de découvrir cette étrange exposition de sculptures en ferrailles récupérées déjà visibles depuis la route (Parc disque planète). C’est là qu’il faut signaler un épisode inattendu et cocasse : la pause-goûter était passée depuis longtemps quand un marcheur a réalisé qu’il y avait laissé son sac … Deux randonneurs sympas se sont alors joints au marcheur distrait pour rebrousser chemin et le sac a été récupéré. Cette randonnée a permis la découverte de paysages variés, ponctués de quelques sentiers bitumés, de passages inattendus et “très humides“, ainsi que de belles ascensions en forêt vers des terres agricoles culminant à plus de 70 m d’altitude et offrant des vues panoramiques. De toute évidence à refaire à la belle saison et avec l’itinéraire complet !
Mauves-sur-Loire
Selon les étymologistes, le nom de Mauves ferait référence à la couleur mauve d'une plante, la fritillaire pintade (Fritillaria meleagris), qui poussait autrefois en abondance dans la Prairie de Mauves, sur les bords de la Loire. Le nom de la localité est attesté sous les formes latines [Ecclesia sancti Dyonisii de] Malva en 1123, et Malvam en 1287 (En breton, son nom est Malvid). Mauves doit à sa position stratégique exceptionnelle d’être occupée depuis l’antiquité : présence de gisements d’époque néolithique et d’un important site gallo-romain (confirmée par les fouilles de 2021). Lors de la période gallo-romaine, Mauves est une agglomération secondaire implantée à l'est du bourg moderne. Les recherches archéologiques ont montré l’existence d’un théâtre romain (du 1er s.), d’un sanctuaire de pèlerinages, de villas et de thermes. L’occupation romaine cesse vers le milieu du 4è s. La cité est ravagée par les Vikings au milieu du 9è s. Des prieurés et abbayes se succèdent à partir du 11è s. En 1661, d’Artagnan et ses mousquetaires en route vers Nantes, pour procéder à l’arrestation de Nicolas Fouquet, superintendant du roi Louis XIV, passent la nuit précédente à Mauves. En 1851, la ligne de chemin de fer reliant Nantes et Paris est inaugurée. La gare devient une importante place du transport de marchandises. Entre 1879 et 1882, les ponts métalliques sur la Loire facilitent les échanges et l’activité commerciale est favorisée. Les bacs cessent les traversées. A des époques différentes, Mauves est visitée par des personnages tels que Mme de Sévigné ou Jules Verne. En 1940/41, le poète René-Guy Cadou enseigne à l’école publique où le cinéaste en devenir Jacques Demy sera élève en 1943/44.
Le séquoia près de l’église : 32 m de hauteur / 6,50 m de tour de taille en février 2019.
La Fontaine Saint-Denis
La fontaine, construite au-dessus d'un puits, date du début du 17è s. et serait un vestige isolé de l'ancien prieuré Saint-André de Mauves. Acquise par la commune en 2009, la fontaine est inscrite comme monument historique en 2012. Une étude de 2015 a montré que l’édifice a conservé tous ses éléments d’origine et a conduit la restauration du monument dans son état d’origine.
Le pont de Mauves
Le pont, situé à cheval sur les communes de Mauves-sur-Loire et Divatte-sur-Loire, franchit le bras principal de la Loire sur une longueur de 482 m (11 travées). Il a été bombardé d’abord en juin 1944 et finalement détruit en août ; puis reconstruit dès 1950. Sa rénovation a débuté en 2020 pour se poursuivre jusqu'en 2024 : reconstruction des tabliers, réparation de la charpente métallique, création de passerelles cyclables et piétonnes.
Parc Disque Planète
Situé en bordure de RD 723, le parc "Disque planète" est un parc exposant des sculptures en fer soudé. Depuis 1988, l'artiste sculpteur Murat Geçimli (soudeur d’origine turque) imagine et réalise d'incroyables sculptures en ferraille, des métaux de récupération (pièces mécaniques de voiture, outils…) qui ont ainsi une seconde vie. Le parc contient environ 80 sculptures animalières et de personnages de contes, de romans et d’histoire.
Photos : Gilles, Béatrice
Béatrice – Henri - Gilles