8 km - Saint-Lumine-de-Coutais

Saint-Lumine-de-Coutais

Eau et biodiversité

En arrivant vers Saint-Lumine-de-Coutais, nous nous doutons être « en hauteur » car la vue porte loin, et sont apercevables le Sillon et la Tour (de Bretagne).

Cette bourgade, située au sud-ouest du lac de Grand-Lieu, est une ancienne cité gallo-romaine dont le nom vient de Saint Lumine, c'est-à-dire Lubin de Chartres (ou Lupin, Léobin), l’un des évangélisateurs du pays de Retz. « Coutais » viendrait du latin castris : « château », en référence à la présence d'un camp militaire en ces lieux qui permettent de surveiller au loin.

Une allée de buis, bimillénaire, est le seul vestige de cette ancienne époque. Au Moyen-âge, un canal, « la douve du Grand-Port », a rendu le lac de Grand-lieu, pourtant proche, plus accessible.

Le clocher de l'église, dédiée à St Léobin, se repère vite. Édifié entre mars 1900 et mai 1901, ce clocher se caractérise par sa partie sommitale où les lignes s’incurvent jusqu’au pied de la statue du Sacré-Coeur. C’est d’ailleurs le seul clocher du Pays de Retz qui soit surmonté d’une statue.

Son belvédère, situé au dessus des cloches, en fait un poste d'observation privilégié du lac de Grand-Lieu et de ses environs. Une fois les 158 marches gravies, vous arrivez à 40 mètres au-dessus du sol.

L’hiver, seuls les saules émergent de ces eaux qui recouvrent les marais et qui font de Grand-Lieu le plus grand lac de plaine de France avec une superficie de 6 300 ha.

L'été, alors que sa superficie en eau se réduit jusqu'à 2 300 ha, vous pouvez découvrir la répartition de la végétation autour du lac ; en bordure les prairies pâturées (appelées aussi "commun" de St-Lumine"), puis les prairies fauchées, la roselière boisée, les herbiers flottants et enfin les eaux libres du lac.

Ce lac est un réservoir de biodiversité accueillant plus de 300 espèces d’oiseaux et 650 espèces végétales. Notre randonnée a consisté en deux boucles qui nous ont permis d'apercevoir un grand échantillon de cette biodiversité. Toutefois, même si nous sommes passés tout près, nous ne nous sommes pas attardés à observer les laureaux.

Localement , on appelle « laureaux » une rare formation végétale de piment royal d’une superficie d’environ deux hectares située dans les marais communs, en contrebas du lieu-dit « la Salette ». Ce piment royal (Myrica Gale) est un arbrisseau de la famille des Myricacées, protégé dans certaines régions, de un à deux mètres de hauteur, à la forte odeur de parfum oriental et qui affectionne les milieux tourbeux.

Pour l'eau, nous n'avons pas connu que celle du sol, mais aussi celle des cieux : bruine et averse ont ponctué notre randonnée.

Au retour, un sympathique pot a permis à tous d'entretenir l'amitié et de se souhaiter un bel été,

Fabrice
randonneur photographe